Face aux bouleversements climatiques, les villes veulent s’inventer un nouvel avenir. Transformer l’urbanisme, réussir la transition énergétique, créer d’autres mobilités, retisser du lien social… Le défi est énorme, mais la révolution est déjà en marche.
Des cités plus vertes, plus ouvertes, écologiques et durables, c’est possible. Et c’est surtout indispensable. Alors que plus de la moitié de la population mondiale vit désormais dans les villes, le phénomène va s’accélérer, d’ici 30 ans 7 terriens sur 10 habiteront en zone urbaine selon les projections de l’ONU. Mieux respirer, mieux se déplacer, polluer moins, redonner sa place à la nature… Autant d’aspirations fortes des citoyens et de nécessités à construire des espaces urbains vivables et apaisés. Il était temps, les villes sont responsables de 70 % des gaz à effet de serre dans le monde.
ELLES MONTRENT LA VOIE
De nombreuses cités à travers la planète montrent la voie. La capitale de l’Islande, Reykjavík, est entièrement alimentée en électricité par la géothermie ou l’hydro-électricité, son réseau de transport fonctionne grâce à l’hydrogène, la qualité de l’air est unique au monde. À Copenhague, où le tiers des habitants se déplace à vélo, la ville veut afficher un bilan neutre en carbone dès 2025. Direction Vancouver, au Canada, ville exemplaire qui tire 90 % de son énergie du soleil, du vent et des marées, et qui s’est dotée d’un programme écologique sur 100 ans ! Qui dit mieux ? L’écologie ne concerne pas seulement les pays occidentaux. Détruite par un tremblement de terre en 1999, Bahia de Caraquez en Équateur a misé sur une reconstruction durable avec un plan contre l’érosion, le développement du compostage et de l’agriculture biologique. Les villes les plus vertueuses sont européennes, comme le montre le palmarès annuel de l’agence internationale de conseil et ingénierie.